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Lorsque la communication devient difficile, voire inexistante, violente, lorsque l'incompréhension s'installe, la médiation propose d’aborder le conflit autrement, de manière pacifique, plaçant les parties comme acteur, en renouant le fil du dialogue grâce à un tiers neutre.

La médiation, qu'est-ce-que c'est ?

"La Médiation est un processus par lequel un tiers neutre tente, à travers l'organisation d'échanges entre les parties, de permettre à celles-ci de s'exprimer et s'écouter en vue de mieux se comprendre, de rétablir le dialogue, et de rechercher une solution au conflit qui les oppose"

  • La médiation est une démarche volontaire de la part des parties, tout au long du processus. Accepter de tenter la médiation est déjà un premier pas important en faveur du dialogue et vers la résolution de conflit.

  • La médiation propose un cadre permettant à chacun d'être acteur tout au long du processus et notamment dans la recherche de solutions respectant les besoins de chacun. Ni juge, ni arbitre, le médiateur ne prend pas part aux débats et n'intervient pas dans la décision qui appartient aux parties.

  • La médiation se déroule dans un cadre confidentiel, offrant un espace de dialogue sécurisé. Le médiateur est là pour garantir ce cadre confidentiel, respectueux, favorable au dialogue.

La médiation, pour qui ?

La médiation peut concerner de nombreuses et diverses situations relationnelles conflictuelles :

  • au sein de la famille : tensions au sein du couple ou de la famille, que ce soit dans les situations de séparation, de succession, de prise en charge de personnes dépendantes, ou tout au cas de figure qui conduit à la détérioration du lien familial.

  • dans votre vie professionnelle : au sein de votre équipe de travail, avec vos managers, dans les situations de tension relatives à l'organisation des rôles, au contrat de travail, à la qualité de vie dans l'entreprise, ...

  • au sein de votre entreprise, que vous soyez chef d'entreprise, associé, cadre dirigeant : que ce soit dans les cas de tensions à l'intérieure de l'entreprise (équipes de travail, collectif dirigeant, instances, ...) ou bien dans les situations conflictuelles inter-entreprises.

  • au sein de votre association, de votre collectif : au sein des membres du collectif, de l'instance dirigeante, avec les salariés, que ce soit relatif au sens du projet de l'association ou à ses modalités de fonctionnement, à l'ambiance au sein du collectif, ...

  • dans votre sphère sociale : tensions de voisinage, entre propriétaires et locataires, pouvant impliquer les syndics, bailleurs sociaux, collectivités, ...

Et d'autres cas de figure ...

La médiation, comment ?

Le processus se déroule en deux phases :

- une phase préparatoire, sous forme d'entretiens individuels par le médiateur, dont l'objectif est d'apporter à chacun les éléments dont il a besoin pour décider de son engagement ou pas, et pour définir les modalités de médiation qui conviennent à chacun.

- si les parties sont d'accord, la rencontre de médiation, d'une durée de 2 à 3h. Parfois, plusieurs rencontres sont nécessaires. La décision de poursuivre, ou non, par une nouvelle rencontre est toujours une décision des médiés, d'un commun accord.

Au cours de la rencontre, le médiateur invite chacun à exprimer ses attentes, besoins, sa vision de la situation, à écouter l'autre. Il incite progressivement à renouer le fil du dialogue, à travailler ensemble à la recherche d'une solution qui puisse satisfaire aux deux.

Les conclusions de la médiation sont singulières à chacune des situations. Elles découlent du travail réalisé par les médiés au cous du processus, de ce qu'elles ont compris, appris.

- Si les échanges permettent d'aboutir à un accord, écrit ou oral, le médiateur incitera les parties à être précis sur son contenu. S'il est écrit, celui-ci est rédigé collectivement en séance.

- Si les échanges ne permettent pas d'aboutir à un accord, le médiateur invitera les médiés à s'exprimer sur ce qu'ils ont compris de leur désaccord, sur les suites envisagées afin que chacun reparte avec une clarification et une meilleure compréhension de la situation.

La confidentialité des échanges : le médiateur est tenue à la confidentialité de ce qui se dit en médiation, y compris vis à vis du juge ou du commanditaire hiérarchique éventuel. Il invite les parties à en faire de même. A la fin de la médiation, il propose un temps permettant de définir ensemble ce qui peut être dit de la rencontre, et à qui.

Le rôle du médiateur est de faciliter les échanges, garantir le respect du cadre, par une écoute de chacun et un accueil des visions, des émotions. Ni juge, ni arbitre, il ne prend pas part à la décision. Multi-partial, il veille à l'équité de la place de chacun dans une attitude de non-jugement.

L'accompagnement par un conseil (avocat, repréentant syndical, ...) : que ce soit en médiation conventionnelle ou judiciaire, les parties peuvent se faire accompagner de leur avocat ou tout autre conseil. Le rôle de cet accompagnant est de conseiller le médié au regard de ses droits et intérêts, là où le rôle du médiateur est de faciliter le dialogue entre les parties, veiller à l'équité de place, à l'écoute de chacun.

Médiation ou justice, comment choisir ?

Il existe deux types de médiation :

  • la médiation dite "conventionnelle", à l'initiative directement des parties : soit parce qu'il n'existe pas de réponse "en droit" à leur différent, soit parce que les parties souhaitent trouver un accord à l'amiable plutôt que d'avoir recours à une procédure judiciaire qui peut s'avérer longue, couteuse, et destructrice sur le plan relationnel.

  • la médiation dite "judiciaire", ordonnée par un juge dans le cadre d'une procédure judiciaire, dans l'objectif de trouver une issue amiable au conflit.

Médiation et procédure judiciaire, qui sont deux démarches complémentaires, répondant à des objectifs différents : la procédure judiciaire favorise le respect des droits et permet un arbitrage par un tiers, le juge, là où la médiation se place plutôt du côté de la préservation de la relation et enjoint les parties à être acteurs dans la recherche d'une sortie de crise. La loi favorise le développement de la médiation comme alternative au réglement des conflits, obligeant dans de nombreux domaines les parties à envisager un règlement amiable avant d'entamer une procédure judiciaire.

  • Qu'elle soit conventionnelle ou judicaire, la médiation s'inscrit dans un cadre légal

  • Y compris en médiation conventionnelle, l'accord de médiation peut être homologué par un juge si les parties le souhaitent

  • Tenter la médiation pour le règlement d'un conflit n'interdit en rien le recours, par la suite, à une procédure judiciaire en cas d'absence d'accord, de non respect de l'accord ou d'insatisfaction.

  • Dans toute médiation, vous pouvez vous faire accompagner de votre avocat ou tout autre conseil, ou demander à les consulter en cours de processus, afin de vous éclairer sur vos droits et intérêts.

Quatre bonnes questions à se poser pour se décider

  1. Est-ce que mon problème trouverait une réponse "en droit" ? Si non, la médiation peut vous permettre de renouer le dialogue pour trouver, à l'amiable, une solution qui convienne aux deux parties.

  2. Si oui, est-ce que je suis prêt(e) à négocier par rapport à ces droits ? Comment je me situe par rapport au respect des principes de la loi ? Si votre besoin est d'avoir un arbitrage au regard de la loi, que vous êtes attaché au respect du droit, alors une procédure judicaire sera probablement plus adaptée à votre besoin. Si vous attachez plus d'importance à l'équité d'une solution partagée par les deux parties, quitte à négocier vos droits, la médiation peut être une solution, sachant que, restant acteur dans l'acceptation de la solution, vous aurez la possibilité de définir vos lignes rouges.

  3. Quelle importance j'accorde au lien avec l'autre partie ? A l'issue d'une procédure judicaire, il y a un gagnant et un perdant, engendrant très souvent une détérioration de la relation, voire une rupture. La médiation, même si elle conduit à une séparation, peut permettre de préserver la relation par un travail permettant à chacun de mieux comprendre l'autre, et aboutissant à la clarification des réels accords et désaccords.

  4. Quel est le coût de mon conflit ? Même si ce coût est parfois difficile à estimer, cette question peut permettre d'objectiver le choix au regard du coût d'une médiation ou du coût d'une procédure judicaire.

A télécharger

Le code national de déontologie du médiateur : document à télécharger

 

Le livre blanc de la médiation : document à télécharger

3 extraits de médiations de voisinage, jouées par des comédiens à partir de situations réelles (association Cité et Médiations – 2016) : visionner la vidéo

1 reportage sur la médiation appliquée à la sphère familiale : visionner la vidéo

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Médiation ou justice ?
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